Mémoires émotionnelles


L’analyse de l’arbre généalogique pour assimiler les mémoires émotionnelles

 

L’arbre généalogique transmet des mémoires : des mémoires de rejets, des mémoires d’abandon… qui s’engramment et vont positionner un individu en loyauté avec ces mémoires.

 

L'engramme est une trace mnésique : une trace résiduelle d'une activité passée, conservée dans les centres nerveux mémoriels. D'une certaine façon, les engrammes forment donc la base biologique sur laquelle s'appuie la mémoire. Les engrammes peuvent se réactiver et influencer notre comportement ainsi que nos différents apprentissages. Par exemple, unson ou une situation actuelle peut raviver une émotion passée.

 

C’est le ressenti de l’émotion qui demeure et s’ancre en charge mémorielle.

 

Les mémoires émotionnelles négatives nous empêchent de nous créer, être nous même, et nos réactions sont souvent en lien avec nos mémoires émotionnelles.

 

Un traumatisme non évacué trouvera une résonnance lors d’un événement venant réveiller cette émotion enfouie, que l’individu pense avoir balayée, or elle reste coincée dans l’inconscient.

 

Le déni de l’émotion la conserve, l’individu pense être débarrassé par l’oubli de celle-ci, or elle se cristallise pour se répercuter de façon plus ou moins amplifiée sur un descendant en lien avec cet ascendant.

 

Une émotion non réglée devient une charge, un bagage émotionnel pour un individu dans l’arbre.

 

Ainsi, le génosociogramme, qui représente graphiquement l’histoire familiale sur plusieurs générations, offre une lecture sur les transmissions visibles et invisibles, les loyautés entre les individus, les répétitions, les cycles du temps généalogique… et ce qu’il transmet ou interdit.  On peut donc, par une lecture subtile, mettre à jour des nœuds émotionnels qui ont souvent une influence néfaste pour les descendants.

Les secrets de familles, les non-dits, véhiculent des ressentis qui ont un impact puissant sur les générations descendantes, souvent source de névroses et pouvant parfois être amplifiées jusqu’à créer des psychoses pour un individu, car la charge émotionnelle devient trop lourde et ingérable.

 

Un secret inavouable (lié à la filiation, inceste, vol…), un deuil non fait, sont des traumatismes qui ont engendré de la honte, de la culpabilité. Le ressenti de ces traumatismes, s’il n’est pas évacué, va se figer, se cristalliser et se transmettrede génération en génération jusqu’à créer un point de rupture pour un individu qui ne supporte plus les charges émotionnelles. Charges émotionnelles qui ne lui appartiennent pas et dont il n’a pas la conscience, mais qui lui sont transmises car non réglées aux générations précédentes.

 

 

L'analyse de l’arbre généalogique permet de libérer ces mémoires émotionnelles. 

 

Les prises de conscience des histoires de chacun dans leur contexte permet de verbaliser, poser des mots sur les émotions, sur les traumatismes supposés. Puis un travail de dépassement se met en place avec les actes symboliques afin de vider ce "trop plein" émotionnel pour laisser de la place à autre chose.

Et ainsi remettre de l'amour... 

 

Caroline Bablon